Soutien aux patients et aux soignants atteints d'aspergillose

Fourni par le NHS National Aspergillosis Center

La transmission de patient à patient d'Aspergillus fumigatus chez les patients atteints de mucoviscidose est-elle possible ?
Par GAtherton

Une nouvelle étude des Pays-Bas a remis en question l'opinion largement répandue selon laquelle la transmission aérienne de Aspergillus fumigatus entre les patients atteints de mucoviscidose (FK) ne se produit pas.

L'aspergillose pulmonaire chronique (APC) est une maladie chronique affectant les patients présentant des lésions pulmonaires structurelles telles que celles causées par la mucoviscidose. Il est généralement admis que les patients sont colonisés par A. fumigatus suite à l'inhalation de spores provenant de l'environnement.

Dans cette nouvelle étude, des isolats d'échantillons d'expectorations et de plaques contre la toux de 15 patients connus pour être colonisés par A. fumigatus ont été recueillies lors des visites trimestrielles de routine et analysées. 18 échantillons d'expectorations de 11 patients ont produit des cultures, ainsi que 3 des plaques de toux correspondantes de 2 patients.

La génotypes des isolats cultivés à partir des plaques antitussives et des échantillons d'expectorations de chaque patient étaient identiques, ce qui suggère que A. fumigatus peut être aérosolisé par la toux. Les échantillons ont été prélevés après inspiration maximale et expiration totale et les auteurs suggèrent que cela peut faciliter l'aérosolisation. Fait intéressant, les deux patients dont les plaques antitussives se sont révélées positives n'avaient pas de lésions cavitaires ni d'autres complications graves, et l'aérosolisation s'est produite à un rythme similaire à celui observé pour Staphylococcus aureus.

Les auteurs évoquent des études antérieures sur la qualité de l'air dans les unités de soins intensifs dans lesquelles le génotypage a montré que les échantillons de l'air étaient identiques aux échantillons isolés des patients. D'autres études ont montré que des échantillons avec des génotypes identiques ont été isolés de différents patients atteints de mucoviscidose et que ces isolats ne pouvaient pas être liés à l'environnement. Prises ensemble, ces données suggèrent que la transmission de patient à patient est possible, comme c'est le cas pour d'autres champignons, tels que Pneumocystis jirovecii. Cela pourrait avoir des implications pour les mesures de contrôle des infections et justifie donc une étude plus approfondie.

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