L'étude a inclus 530 patients, avec 7% de ceux identifiés comme ayant ABPA sans asthme. Il s'agit de la plus grande enquête connue sur la maladie à ce jour. Cependant, comme la recherche a été menée rétrospectivement dans un centre spécialisé et que l'ABPA sans asthme est une maladie difficile à diagnostiquer, le nombre réel de personnes touchées est inconnu.
Certaines similitudes ont été trouvées entre les deux types de maladies. Il y avait des taux similaires de crachats de sang (hémoptysie) et crachat de bouchons de mucus. La bronchectasie, une condition où les voies respiratoires sont élargies et enflammées, a été trouvée plus souvent chez les personnes non asthmatiques (97.3 % contre 83.2 %). Cependant, la mesure dans laquelle le poumon était affecté par la bronchectasie était similaire dans les deux groupes.
Tests de la fonction pulmonaire (spirométrie) étaient significativement meilleurs chez les non asthmatiques : une spirométrie normale a été retrouvée chez 53.1 % des non asthmatiques, contre 27.7 % des asthmatiques. De plus, les patients ABPA sans asthme étaient significativement moins susceptibles de subir des exacerbations ABPA.
En résumé, cette étude a révélé que les personnes souffrant d'ABPA sans asthme étaient susceptibles d'avoir une meilleure fonction pulmonaire et moins d'exacerbations que celles souffrant d'ABPA et d'asthme. Cependant, les symptômes cliniques, tels que les carlins de mucus et l'hémoptysie, se sont produits à des taux similaires et la bronchectasie était plus fréquente chez les patients ABPA sans asthme. Il s'agissait de la plus grande étude à ce jour sur ce sous-ensemble d'ABPA ; cependant, des recherches supplémentaires sont nécessaires pour mieux comprendre la condition.